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Réseaux sismologiques
Notre observatoire a installé sa première station sismologique au sommet du Puy de Dôme en 1906, puis à l'Observatoire en 1913. Depuis cette date l’enregistrement a été continu à l'OPGC, mais avec un appareillage de faible amplification jusqu’en 1980. A noter qu'à partir des années 1960, une instrumentation sismique a été développée sur le sol français par le CEA à des fins de stratégie militaire (Figure 2). Ce réseau de surveillance servait principalement à localiser les essais nucléaires dans le monde, mais fournissait par la même occasion une meilleure connaissance de la sismicité hexagonale. En Auvergne, la station initiale de l'OPGC a été rénovée en 1980, puis complétée par un véritable réseau couvrant la région. Dès 1986, le réseau Auvergne incluait un minimum de 7 stations permanentes intégrées au RéNaSS. Il est actuellement composé de 20 stations (Figure 3) appartenant à plusieurs réseaux nationaux qui sont le RéNaSS (Réseau National de Surveillance Sismique), le RLBP (Réseau Large Bande Permanent), le RAP (Réseau Accélérométrique Permanent) et le réseau éducatif « sismos à l'école ». Ces réseaux couvrent la France métropolitaine d'une manière encore inégale avec des stations principalement réparties dans les régions les plus sismiquement actives (Figure 1). Toutes ces stations sont gérées dans chaque région par des organismes et des établissements publics dont notamment les Observatoires des Sciences de l'Univers (OSU) de l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Le RLBP et le RAP sont aujourd’hui intégrés à l'infrastructure de recherche nationle Epos-France regroupant l’essentiel des moyens d’observation de la Terre en France. Dans ce cadre, le nombre de stations du RLBP est amené à croître de manière significative afin d'améliorer le maillage spatial des stations sismiques large-bande sur le territoire national. En outre, l’essentiel des stations historiques du RéNaSS seront améliorées afin d’intégrer le RLBP.
Les enregistrements sismiques des stations situées en Auvergne sont acheminés à Clermont-Ferrand par ADSL, 4G ou satellite. Les données sont exploitées à l'OPGC et transmises au système d’information de l'infrastructure de recherche nationale Epos-France (ATT SI-Sismo) qui les archive et les distribue à travers un portail. Ce système permet de centraliser les données en provenance des différents centres régionaux français qui assurent l'installation, l'entretien des stations ainsi que la transmission des données.
Les réseaux nationaux RéNaSS, RLBP et RAP, aujourd’hui intégrés à Epos-France , sont notamment destinés à la surveillance sismique du territoire : suivi en temps réel de la sismicité, détermination des paramètres-source des séismes et archivage des sismogrammes à des fins de recherche. Les bénéfices scientifiques obtenus sont une évaluation de plus en plus précise de l’aléa sismique, la détermination des mouvements tectoniques et une meilleure connaissance de la structure interne de la Terre. Un intérêt supplémentaire du réseau Auvergne est qu’il peut déceler toute activité sismique (sismotectonique ou sismovolcanique) en rapport avec une éventuelle reprise de l’activité volcanique dans le Massif Central. L’alerte sismique, qui incombait jusqu’en 2009 au RéNaSS, est maintenant assurée par le LDG (Laboratoire de Détection et de Géophysique, CEA).
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